Fondation de Soutien aux émigrés qui retournent dans leur pays d'origine

Amsterdam : la justice examine la plainte des veuves marocaines


Le Tribunal de première instance d'Amsterdam a tenu le 30 mai 2013 sa première audience pour examiner une plainte déposée par des veuves marocaines contre la décision de réduction des allocations prise par le gouvernement néerlandais qui concerne les veuves et les orphelins.


Lors de cette audience, les cas de onze veuves dont six marocaines et cinq turques, ont été examinés. Cette première audience a duré quatre heures.

Le juge a entendu l'avocate néerlandaise qui représente les veuves marocaines. L'avocate a considéré la décision de réduire les allocations contraire à l'article 5 de l'accord bilatéral établi entre le Maroc et le Pays-Bas et à l'article 11 de la convention de la cour européenne des droits de l'Homme.

Mohamed Sayem, coordinateur de la fondation du soutien aux émigrés qui retournent dans leur pays d'origine (Berkane), a également assisté à cette audience pour représenter les femmes touchées par cette décision.

Le tribunal communiquera son jugement dans un délai de six semaines.


Le point d'appui à Berkane


Pourquoi un point d'appui à Berkane?
La fondation a été créée en 1989 pour aider les émigrés qui retournent dans leur pays d'origine.  Pour réaliser cet objectif, la fondation a ouvert un point d'appui a Berkane (nord-est du Maroc) pour les Marocains qui sont retournes des Pays-Bas au Maroc.
Berkane a été choisi parce que cette ville se trouve  au centre de la région où vivent beaucoup d'émigrés retournés dans leur pays d'origine. Le Conseil d'Administration  de la fondation est à Utrecht (Pays-Bas).

Travail de la fondation
La fondation effectue les tâches suivantes:
· Aide individuelle aux émigrés qui retournent dans leur pays d'origine et à leurs familles.
· Fonction d'aide intermédiaire entre les Pays-Bas et le Maroc.
· Contribution à la constitution d'une "civil society" au nord-est du Maroc.

Assistance individuelle
La plupart des émigrés qui retournent dans leur pays d'origine obtiennent une allocation des Pays-Bas. Cela peut être une allocation de réintégration, une allocation d'incapacité de travail, une allocation vieillesse ou une retraite. Dans la pratique, la communication est difficile entre les bureaux allocataires hollandais et leurs clients vivant à l'étranger.  Il y a des problèmes de compréhension et d'acheminement (le courrier arrive trop tard ou pas à la bonne adresse). Ces problèmes sont les plus importants en cas de modification dans les données personnelles d'un émigré qui retourne dans son pays d'origine, telles que le décès d'un partenaire ou l'âge de 65 ans. De plus, le législateur hollandais ne prend pas en considération le fait que les modifications du système social des Pays-Bas aient souvent de grandes conséquences pour les allocataires qui vivent hors des Pays-Bas. Voilà pourquoi une tâche importante de la fondation des émigrés qui retournent dans leur pays d'origine est  d'aider ceux-ci et leurs familles à obtenir et garder les droits qu'ils ont acquis aux Pays-Bas. En outre, les consultants obtiennent beaucoup de demandes d'assistance sur la façon de régler des dettes, les passeports et visas de touristes, les assurances volontaires. De plus,  les femmes et les enfants laissés derrière involontairement font régulièrement appel aux  interventions des consultants. Ceux-ci ont des consultations sociales juridiques pour résoudre les problèmes individuels. Chaque semaine il y a  une consultation libre (sans rendez-vous) a Berkane. A Al Hoceima il y a aussi régulièrement des consultations. Ce point d'appui est un des rares moyens de communication avec les différentes organisations aux Pays-Bas. Si nécessaire, les consultants de la fondation collaborent avec des avocats des Pays-Bas.

Rôle d'intermédiaire
Le point d'appui contribue activement  au développement social économique de la région. A cet effet, il ne stimule pas seulement la collaboration mutuelle entre les diverses organisations de la région mais il stimule aussi l'échange entre les différentes instances et organisations des Pays-Bas et du Maroc; entre autres en agrandissant la connaissance de chacune. A cet effet, on utilise la connaissance existante sur le nord-est du Maroc, celle des organisations au Maroc et aux Pays-Bas et du réseau du point d'appui. Les consultants organisent les contacts entre les intéressées.

Une contribution à la constitution de la " Civil Society "
Au cours des années passées dans le nord-est du Maroc, beaucoup de groupes se sont formés ayant pour objectif la " Civil Society " et la promotion du développement social économique de la région. On a souvent cherché à collaborer avec le point d'appui. Ils s'agit ici de jeunes organisations qui n'ont pas elles-mêmes les moyens d'employer des gens mais qui ont quand même besoin d'assistance.  Le point d'appui aide et avise les organisations non gouvernementales qui contribuent à la constitution de la " Civil Society " au nord-est du Maroc.